lundi 19 juillet 2010




C’est seulement pendant nos trois jours à Bildudalur que nous avons eu la chance de découvrir un peu la culture locale parce que le reste du temps, on était sur la route. Ce petit village est littéralement au fond d’un trou, un trou de fjord bien entendu, et est donc bien emmitouflé dans les grosses montagnes enneigées. Fortement endeuillée par la mort de mon appareil, j’ai malgré tout réussi à retrouver le sourire en allant visiter le Skrímslasetrith, le Icelandic Sea Monster Museum. Le musée est un peu moins impressionnant que son nom, mais reste toutefois un charmant endroit pour découvrir le folklore des gens de la région. Dans ce qui ressemble à un grenier de grand-mère, sombre et poussiéreux, rempli de poissons empaillés, de vieux filets de pêche et de spécimens déformés dans le formol, on retrouve sur des écrans, et dans des livres, quelques de témoignages de gens âgées stipulant avoir vu l’un monstre marin «répertorié» en Islande. La spécificité de la région de l’Arnafjordur, serait que c’est le seul endroit où les quatre types de monstres (dit répertoriés) auraient été vus. L’imaginaire autour de ces monstres est tout ce qu’il y a de plus cliché, ils sont couverts d’algues, ils mangent des huîtres mais attaquent des hommes, ils apparaissent seulement les jours d’épais brouillard, etc. Je n’ai pas vraiment laissé mon esprit critique ni mon cynisme m’envahir durant la courte visite. S’il y bien une chose que je ne veux pas castrer, c’est l’imaginaire et s’il y a un endroit sur terre où je veux bien croire qu’il y a des monstres, c’est probablement dans les fjords islandais. J’ai vraiment aimé l’esthétique de l’endroit, sombre, poussiéreux, entretenant le mystère, comme si les visiteurs, en entant dans ce musée formé d’une seule pièce, devenaient de connivence, partageaient le grand secret des témoins des monstres marins.

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